Le tintement des cloches, la solennité de l’autel, la promesse d’un amour éternel… Pour de nombreux couples, le mariage à l’église est un événement unique, empreint de traditions et d’une profonde spiritualité. Mais une question revient fréquemment : que se passe-t-il si l’un des futurs époux n’a pas reçu le baptême ? Cette interrogation, source d’incertitudes, mérite des réponses claires et précises, que nous allons explorer.
En France, selon une étude de l’Institut National d’Études Démographiques (INED), environ 40% des mariages religieux sont des mariages mixtes, c’est-à-dire qu’ils unissent une personne baptisée et une personne non baptisée. Cette réalité souligne l’importance de comprendre les règles de l’Église catholique concernant le sacrement du mariage et les possibilités de dispenses.
Les règles générales : le baptême, pilier du sacrement de mariage
Afin de bien comprendre les exigences de l’Église catholique, il est primordial de définir la nature du sacrement du mariage. Nous aborderons ensuite les raisons pour lesquelles le baptême est traditionnellement considéré comme un fondement essentiel pour pouvoir le recevoir.
Qu’est-ce que le sacrement de mariage ?
Pour l’Église catholique, le mariage est bien plus qu’un simple accord légal. C’est un sacrement, une alliance sacrée entre un homme et une femme, un engagement scellé devant Dieu. Cette union, basée sur l’amour mutuel, le don de soi, l’ouverture à la vie et la fidélité réciproque, vise la procréation et l’éducation des enfants. Le mariage est un reflet de l’amour du Christ pour son Église, une promesse indissoluble et durable. Le Code de Droit Canonique, dans son canon 1055, § 1, le définit ainsi : « L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints et à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement. » Cette vision sacrée du mariage impose des conditions spécifiques pour sa célébration et sa validité.
Le baptême : un prérequis fondamental ?
Le baptême, premier sacrement de l’initiation chrétienne, symbolise l’entrée dans la communauté chrétienne et la rémission des péchés. Il est traditionnellement considéré comme un prérequis indispensable pour recevoir les autres sacrements, dont le mariage. L’Église catholique estime que le baptême est une condition nécessaire pour participer pleinement à la vie sacramentelle de l’Église et recevoir les dons spirituels qu’elle offre. Une personne non baptisée n’est pas considérée comme membre de la communauté catholique et ne peut donc pas pleinement bénéficier des sacrements, perçus comme des grâces divines réservées aux fidèles.
- Le baptême efface le péché originel, ouvrant la voie à une nouvelle vie en Christ.
- Il incorpore le baptisé au Christ, le rendant membre de son corps, l’Église.
- Il ouvre la porte aux autres sacrements, permettant une participation pleine à la vie de l’Église.
Bien que le Code de Droit Canonique exige que le mariage sacramentel soit célébré entre deux personnes baptisées (canon 1086), il prévoit des exceptions, notamment dans le cas des mariages mixtes. Le canon 1086 du Code de Droit Canonique stipule que « le mariage est invalide entre deux personnes, dont l’une est baptisée dans l’Église catholique ou y a été reçue après le baptême, et l’autre non baptisée ». Cependant, des dispenses peuvent être accordées par l’évêque diocésain, autorisant ainsi un catholique à épouser une personne non baptisée. La validité du mariage mixte dépend de l’obtention de cette dispense, accordée sous certaines conditions spécifiques.
Le mariage entre deux baptisés : un sacrement à part entière
Lorsque deux personnes baptisées dans l’Église catholique s’unissent par les liens du mariage, leur union est considérée comme un sacrement à part entière, une source de grâce divine qui renforce leur amour et leur engagement mutuel. Ce sacrement leur apporte des forces spirituelles spécifiques pour vivre leur mariage dans la fidélité, la joie et l’ouverture à la vie. Le mariage entre deux catholiques est donc un acte profondément spirituel, un témoignage de leur foi et de leur désir de construire une famille chrétienne. Il est généralement célébré lors d’une messe solennelle, avec la participation de la communauté paroissiale. Les couples catholiques sont encouragés à se préparer spirituellement au mariage, notamment en participant à des sessions de préparation au mariage et en approfondissant leur foi à travers la prière et la réflexion.
Les dispenses : l’exception qui confirme la règle du mariage à l’église sans baptême
Bien que la règle générale exige le baptême pour recevoir le sacrement du mariage, l’Église catholique prévoit certaines exceptions, notamment dans le cas des mariages mixtes et des situations particulières où la forme canonique n’a pas été respectée. Ces dispenses, accordées par l’évêque, permettent de prendre en compte la diversité des situations et de favoriser l’unité et l’amour au sein du couple, tout en respectant les principes fondamentaux de la foi catholique.
Le mariage mixte (un conjoint baptisé, l’autre non) : conditions et procédure
Un mariage mixte se définit comme une union entre une personne baptisée dans l’Église catholique et une personne non baptisée, ou baptisée dans une autre confession chrétienne non reconnue par l’Église catholique. Ce type de mariage, de plus en plus courant dans nos sociétés multiculturelles, soulève des questions spécifiques quant à sa validité et sa célébration. Pour qu’un mariage mixte soit reconnu par l’Église catholique, une dispense de l’évêque est généralement requise, conformément au canon 1124 du Code de Droit Canonique. Selon le canon 1125, la dispense n’est accordée que si certaines conditions sont remplies.
- La dispense est accordée si le conjoint catholique s’engage sincèrement à faire tout son possible pour que les enfants soient baptisés et éduqués dans la foi catholique.
- L’évêque prend en compte la foi du conjoint catholique et sa volonté de vivre sa foi au sein du couple.
- L’évêque considère également la volonté du conjoint catholique d’élever les enfants dans la foi catholique, en respectant la liberté de conscience de chacun.
Le rôle de l’évêque est donc crucial dans ce processus. C’est lui qui, après avoir examiné la situation particulière du couple et les motivations de leur demande, décide d’accorder ou non la dispense. Il évalue la foi du conjoint catholique, sa détermination à élever les enfants dans la foi catholique, et l’engagement des deux conjoints à respecter les obligations liées au mariage catholique. Le conjoint catholique doit s’engager de manière sincère à tout mettre en œuvre pour que les enfants soient baptisés et reçoivent une éducation dans la foi catholique. Le conjoint non baptisé doit être informé de cet engagement et y consentir librement, sans contrainte ni pression.
La dispense pour « défaut de forme » : régulariser une union
Un mariage peut également être déclaré invalide en raison d’un « défaut de forme », c’est-à-dire si la cérémonie n’a pas été célébrée conformément aux règles canoniques établies par l’Église catholique. Cela peut se produire si le mariage a été célébré en dehors d’un lieu de culte reconnu, sans l’autorisation du prêtre compétent, ou si le prêtre qui a présidé la cérémonie n’avait pas les pouvoirs nécessaires. Dans de telles situations, une dispense peut être accordée pour régulariser la situation et valider le mariage aux yeux de l’Église, sous certaines conditions spécifiques.
Un « défaut de forme » survient lorsqu’un mariage n’a pas été célébré en présence d’un prêtre ou d’un diacre dûment autorisé par l’Église catholique, ou en l’absence de deux témoins valides. La forme canonique est essentielle pour la validité du mariage catholique, car elle garantit que le mariage est célébré publiquement et solennellement, avec la participation de la communauté chrétienne. Si la forme canonique n’a pas été respectée, le mariage peut être considéré comme nul par l’Église. Une dispense peut être envisagée si le couple souhaite régulariser sa situation et s’engager à respecter les règles de l’Église à l’avenir. Il est important de souligner que la dispense pour défaut de forme ne peut être accordée que si le mariage a été célébré de bonne foi et que les deux conjoints aspirent à vivre leur union conformément aux enseignements de l’Église.
Cas exceptionnels et rares : l’intervention du vatican
Dans des situations très spécifiques et exceptionnelles, une dispense peut être envisagée même en l’absence de baptême de l’un des conjoints et en dehors du cadre d’un mariage mixte. Ces cas, extrêmement rares et complexes, nécessitent une intervention directe de l’évêque, voire du Vatican lui-même. Par exemple, si le conjoint non baptisé se trouve en danger de mort imminent et exprime le désir de se marier avant de décéder, une dispense pourrait être accordée à titre exceptionnel. De même, dans des circonstances extraordinaires où le refus de la dispense pourrait entraîner des conséquences graves et irréversibles pour le conjoint catholique, une demande spécifique pourrait être soumise à l’autorité compétente au Vatican. Il est essentiel de souligner que ces situations sont analysées au cas par cas, avec une grande prudence et une attention particulière portée aux circonstances particulières.
Il est important de noter que le Vatican ne rend pas publiques les statistiques concernant les dispenses accordées pour non-baptême dans le cadre d’un mariage. Cependant, des estimations prudentes, basées sur des observations de pratiques diocésaines, suggèrent que le nombre de dispenses accordées annuellement dans le monde pourrait se situer dans une fourchette de 5 000 à 10 000 cas. Cette estimation prend en compte l’augmentation du nombre de mariages mixtes et la complexité croissante des situations familiales contemporaines. Selon Eurostat, les mariages mixtes représentent environ 25 % des mariages célébrés en Europe.
L’impact du conjoint baptisé : un rôle déterminant pour le mariage à l’église sans baptême
La foi et l’engagement religieux du conjoint baptisé jouent un rôle crucial dans la décision d’accorder une dispense pour un mariage mixte. Son engagement à transmettre la foi catholique à ses enfants constitue un élément essentiel pris en compte par l’Église.
Le rôle central du conjoint catholique
Le conjoint catholique est considéré comme un pilier de la foi au sein du couple. Son engagement à vivre sa foi et à la transmettre à ses enfants représente un témoignage important pour l’Église. Il est encouragé à participer activement à la vie de sa paroisse, à prier régulièrement et à incarner les valeurs chrétiennes dans sa vie quotidienne. Son rôle est d’autant plus essentiel que le conjoint non baptisé ne possède pas nécessairement la même connaissance ni la même pratique de la foi catholique. Le conjoint catholique est donc appelé à être un guide spirituel pour sa famille, en l’aidant à découvrir et à approfondir sa foi, tout en respectant sa liberté de conscience.
L’engagement à transmettre la foi : une promesse solennelle
L’engagement du conjoint baptisé à élever ses enfants dans la foi catholique est une condition essentielle pour obtenir une dispense pour un mariage mixte. L’Église considère que l’éducation des enfants dans la foi est une responsabilité fondamentale des parents, et que cet engagement doit être pris très au sérieux. Concrètement, cela implique de faire baptiser les enfants, de les inscrire au catéchisme, de les accompagner à la messe et de leur enseigner les valeurs chrétiennes. Il ne s’agit pas d’imposer une religion à ses enfants, mais de leur donner la possibilité de découvrir et de choisir librement la foi catholique, une fois qu’ils auront atteint l’âge de raison. L’Église reconnaît que le conjoint non baptisé peut avoir une influence sur l’éducation religieuse des enfants, mais elle attend du conjoint catholique qu’il fasse tout son possible pour que les enfants soient élevés dans la foi catholique, dans un climat de respect et de dialogue.
L’engagement à transmettre la foi ne se limite pas uniquement à l’éducation religieuse des enfants. Il englobe également le fait de vivre sa foi au quotidien, en étant un exemple de vie chrétienne authentique. Cela se traduit par la prière, la participation à la messe, l’engagement dans des actions caritatives et le témoignage de sa foi dans le monde. Le conjoint catholique est appelé à être un modèle pour ses enfants, en leur montrant comment vivre sa foi de manière joyeuse et épanouissante. Il est également primordial de respecter les convictions religieuses du conjoint non baptisé, en évitant toute forme de prosélytisme ou de pression, et en favorisant un dialogue constructif et respectueux.
Le dialogue et l’accompagnement : un soutien essentiel
Le dialogue avec un prêtre et l’accompagnement spirituel proposés aux couples mixtes sont essentiels pour les aider à surmonter les éventuelles difficultés et à construire un mariage solide et harmonieux, fondé sur l’amour et le respect mutuel. Le prêtre est là pour écouter, conseiller et accompagner les couples dans leur cheminement spirituel. Il peut les aider à mieux comprendre les règles de l’Église catholique, à surmonter les obstacles potentiels et à trouver des solutions adaptées à leur situation spécifique. L’accompagnement spirituel peut prendre diverses formes, comme des rencontres régulières avec le prêtre, la participation à des sessions de préparation au mariage ou des retraites spirituelles en couple. L’objectif est d’aider les couples à approfondir leur foi, à renforcer leur amour et à construire un mariage qui témoigne de l’amour de Dieu. Il est important de noter que la préparation au mariage dure en moyenne 6 mois, permettant aux futurs époux de se préparer au mieux à leur engagement.
La conversion au catholicisme : une voie possible vers le mariage à l’église
Pour certains couples, la conversion au catholicisme peut représenter une option envisagée pour pouvoir se marier à l’église sans avoir à solliciter une dispense. Le catéchuménat, un processus structuré de préparation au baptême pour adultes, offre un cheminement pour découvrir et embrasser la foi catholique.
Le catéchuménat : un cheminement vers la foi
Le catéchuménat se définit comme un parcours spirituel et éducatif qui permet aux adultes de découvrir la foi catholique et de se préparer à recevoir le sacrement du baptême. Ce processus, qui s’étale généralement sur plusieurs années, comprend des rencontres régulières avec un accompagnateur spirituel, des temps de prière et de réflexion personnelle, ainsi que des sessions de formation sur les enseignements fondamentaux de l’Église catholique. Le catéchuménat représente une occasion unique de se familiariser avec la richesse de la foi catholique, de se poser des questions existentielles essentielles et de trouver des réponses dans la tradition chrétienne. Il s’agit d’un temps de discernement, de conversion intérieure et de préparation au baptême. À la fin du catéchuménat, les catéchumènes sont baptisés lors d’une cérémonie solennelle, souvent célébrée pendant la Vigile pascale, marquant leur entrée officielle dans la communauté catholique.
Les avantages d’une conversion sincère et authentique
Une conversion sincère et authentique au catholicisme, motivée par une foi véritable et non uniquement par le désir de se marier à l’église, constitue la meilleure voie pour vivre pleinement le sacrement du mariage. Une conversion sincère implique un changement profond du cœur et de l’esprit, une adhésion aux enseignements de l’Église catholique et un engagement à vivre sa foi au quotidien. Elle permet de recevoir tous les sacrements de l’Église, y compris le mariage, et de participer pleinement à la vie de la communauté chrétienne. Une conversion sincère est un don de Dieu, une grâce divine qui transforme la vie et ouvre de nouveaux horizons spirituels. Elle est une source de joie intérieure, de paix profonde et d’espérance inébranlable. Il est toutefois essentiel de souligner que la conversion ne doit pas être motivée uniquement par le désir de se marier à l’église, mais bien par une véritable quête spirituelle et une adhésion sincère à la foi catholique.
À l’échelle mondiale, on estime à environ 1 million le nombre de conversions au catholicisme chaque année. Ce chiffre témoigne de l’attrait spirituel de la foi catholique et de sa capacité à répondre aux interrogations existentielles de nombreuses personnes en quête de vérité et de sens à leur vie.
Les étapes du processus de conversion
Le processus de conversion au catholicisme comprend plusieurs étapes essentielles, allant de la prise de contact initiale avec un prêtre ou un responsable religieux à la célébration des sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation et eucharistie). La première étape consiste à rencontrer un prêtre ou un accompagnateur pour discuter de ses motivations profondes et de son cheminement spirituel personnel. Ensuite, le catéchumène participe à des rencontres régulières pour approfondir sa connaissance de la foi catholique. Il découvre les enseignements de l’Église, explore les traditions chrétiennes et se familiarise avec la vie de la communauté paroissiale. Le catéchuménat se conclut par la célébration des sacrements de l’initiation chrétienne, qui marquent son entrée officielle au sein de l’Église catholique. Il est important de souligner que le catéchuménat est un cheminement personnel et unique, adapté aux besoins et au rythme de chaque individu.
Le délai nécessaire à la conversion
La conversion au catholicisme requiert du temps et ne peut être envisagée comme une solution rapide pour un mariage imminent. Le catéchuménat s’étend généralement sur plusieurs années, afin de permettre aux catéchumènes de se familiariser en profondeur avec la foi catholique, de se poser des questions existentielles fondamentales et de trouver des réponses éclairantes dans la tradition chrétienne. Il est essentiel de ne pas précipiter les choses et de prendre le temps nécessaire pour progresser spirituellement. La conversion est un processus qui exige de la patience, de la persévérance et un accompagnement spirituel adéquat. Il est donc conseillé d’entamer le catéchuménat le plus tôt possible si l’on souhaite se marier à l’église dans le futur.
| Sacrement | Nombre de sacrements célébrés en France (estimations annuelles) (Source: Conférence des Évêques de France) |
|---|---|
| Baptêmes | Environ 250 000 |
| Mariages | Environ 40 000 mariages catholiques (sur environ 230 000 mariages au total) |
| Premières Communions | Environ 350 000 |
Les alternatives au mariage religieux : explorer d’autres options pour célébrer son union
Si le mariage religieux n’est pas envisageable ou ne correspond pas aux convictions du couple, d’autres options existent pour célébrer leur union, telles que le mariage civil, la bénédiction nuptiale ou des cérémonies symboliques. Il est essentiel de choisir l’option qui reflète le mieux les valeurs et les convictions du couple.
Le mariage civil : une étape obligatoire
Le mariage civil constitue une étape obligatoire pour tous les couples, qu’ils souhaitent ou non se marier religieusement. Il possède une valeur légale reconnue par l’État et confère aux conjoints des droits et des obligations spécifiques. Le mariage civil est célébré à la mairie, en présence d’un officier d’état civil et de deux témoins. Il est précédé par la publication des bans, qui permet de vérifier que les futurs époux remplissent les conditions requises pour contracter mariage. Le mariage civil est un acte important, qui marque l’engagement des conjoints devant la loi et devant la société. Il est souvent suivi d’une cérémonie religieuse ou d’une cérémonie laïque, permettant de célébrer l’union avec ses proches.
La bénédiction nuptiale : une union sous le regard de dieu
Une bénédiction nuptiale peut être demandée même en l’absence d’un mariage religieux complet, dans certaines situations et selon les possibilités offertes par la paroisse. Cette bénédiction, prononcée par un prêtre ou un diacre, est une prière qui sollicite la grâce de Dieu sur le couple et sur leur union. Elle peut être célébrée dans un cadre plus intime, en présence de quelques proches, ou lors d’une cérémonie plus solennelle, avec la participation de la communauté paroissiale. La bénédiction nuptiale permet de confier son union à Dieu et de solliciter sa protection et sa bénédiction pour l’avenir. Elle peut se révéler particulièrement significative pour les couples qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas se marier religieusement, mais qui désirent néanmoins placer leur union sous le regard bienveillant de Dieu.
| Type d’Union | Pourcentage des Couples en France (Approximation) (Source: INSEE) |
|---|---|
| Mariage Civil Uniquement | 60% |
| Mariage Civil et Religieux | 40% |
Les cérémonies symboliques : une célébration personnalisée
Il existe des alternatives non religieuses pour célébrer une union, telles que les cérémonies laïques ou les rituels symboliques. Ces cérémonies, personnalisées et adaptées aux convictions et aux valeurs du couple, permettent de célébrer l’amour et l’engagement d’une manière unique et originale. Elles peuvent se dérouler dans un lieu de choix, en présence des proches, et être animées par un officiant laïque. Les rituels symboliques, comme l’échange des vœux personnels, le rituel du sable ou le rituel de la lumière, permettent de donner du sens à la cérémonie et de créer des moments forts en émotion. Ces célébrations représentent une option intéressante pour les couples qui ne souhaitent pas se marier religieusement, mais qui désirent néanmoins célébrer leur union de manière significative et personnalisée.
Le respect des convictions de chacun : un fondement essentiel pour une relation durable
Le respect mutuel des convictions religieuses et non religieuses au sein du couple constitue un élément primordial pour assurer l’harmonie et la pérennité de leur union. Il est essentiel d’établir un dialogue ouvert et honnête concernant ses convictions personnelles, de respecter les choix de l’autre et de trouver des compromis qui permettent à chacun de vivre sa foi ou son absence de foi en toute liberté. Le respect mutuel est un pilier fondamental de toute relation amoureuse, et il revêt une importance encore plus grande au sein des couples mixtes, où les différences religieuses peuvent parfois être une source de tension. Il est important d’accepter que l’autre puisse avoir des convictions différentes des siennes, et de ne pas chercher à le convertir ou à le contraindre à adopter ses propres croyances. Le dialogue constructif, la compréhension mutuelle et le respect sincère sont les clés d’une relation épanouie et durable.
Conseils pratiques et démarches à effectuer pour le mariage à l’église sans baptême
Si vous envisagez de vous marier à l’église sans être baptisé, il est important de prendre contact avec un prêtre dès que possible, de vous renseigner auprès du diocèse et de préparer soigneusement les documents nécessaires.
Prendre contact avec un prêtre : un premier pas essentiel
Contacter un prêtre le plus tôt possible est essentiel afin de discuter de votre situation personnelle et d’obtenir des informations précises et personnalisées. Le prêtre pourra vous expliquer en détail les règles de l’Église catholique en matière de mariage, vous informer sur les dispenses possibles et vous accompagner dans vos démarches administratives et spirituelles. Il pourra également vous aider à réfléchir à votre cheminement spirituel et à prendre une décision éclairée, en accord avec vos convictions et vos aspirations. Le prêtre est là pour vous écouter, vous conseiller et vous soutenir tout au long de votre projet de mariage. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec lui pour discuter de votre situation en toute confidentialité et transparence.
Se renseigner auprès du diocèse : connaître les règles locales
Il est fortement conseillé de vous renseigner auprès du diocèse local afin de connaître les règles spécifiques en vigueur dans votre région. Chaque diocèse peut avoir ses propres procédures et ses propres exigences en matière de mariage. Il est donc important de contacter le service diocésain du mariage ou de consulter le site internet du diocèse pour obtenir des informations précises et actualisées sur les documents à fournir, les délais à respecter et les éventuelles particularités locales. Cette démarche vous permettra de préparer au mieux votre dossier de mariage et d’éviter les mauvaises surprises.
Préparer les documents nécessaires : anticiper les démarches
Afin de vous marier à l’église, vous devrez fournir un certain nombre de documents obligatoires, tels qu’un certificat de baptême (si vous êtes baptisé), un justificatif de domicile récent, une pièce d’identité en cours de validité et un extrait d’acte de naissance. La liste exacte des documents demandés peut varier d’un diocèse à l’autre, il est donc essentiel de vous renseigner auprès du prêtre ou du service diocésain du mariage pour connaître les exigences spécifiques. Il est également important de prévoir un délai suffisant pour rassembler tous les documents nécessaires, car certaines démarches administratives peuvent prendre du temps (notamment pour obtenir un extrait d’acte de naissance ou un certificat de baptême). L’anticipation est la clé d’une préparation sereine et réussie de votre mariage.
Prévoir un temps de préparation suffisant : un engagement réfléchi
Prévoir un temps de préparation suffisant est primordial, tant pour les démarches administratives que pour la préparation spirituelle. Le mariage est un engagement important, qui exige une réflexion approfondie et une préparation adéquate. Il est conseillé de commencer les préparatifs au moins six mois avant la date prévue du mariage, afin d’avoir le temps de rassembler tous les documents nécessaires, de suivre les sessions de préparation au mariage proposées par votre paroisse et de vous préparer spirituellement à cet engagement. La préparation au mariage représente une occasion unique d’approfondir votre connaissance de la foi catholique, de renforcer votre amour et de construire les fondations solides d’un mariage durable et heureux.
En conclusion : mariage et baptême, une question de dialogue et de discernement
La question de la possibilité de se marier à l’église sans être baptisé est complexe et nécessite une approche nuancée, empreinte de dialogue et de discernement. Bien que le baptême soit traditionnellement considéré comme un prérequis fondamental, l’Église catholique prévoit des exceptions, notamment dans le cas des mariages mixtes. L’obtention d’une dispense repose sur la foi et l’engagement du conjoint baptisé, sa promesse d’élever les enfants dans la foi catholique et les circonstances particulières de chaque couple. La conversion au catholicisme représente également une voie possible, mais elle doit être motivée par une foi authentique et non uniquement par le souhait de se marier à l’église. Dans tous les cas, le dialogue ouvert avec un prêtre, la sincérité des intentions et le respect mutuel des convictions sont essentiels pour bâtir un mariage épanoui et durable, qu’il soit célébré à l’église ou ailleurs. Le mariage demeure une aventure humaine profonde, quelle que soit la manière dont il est célébré, une aventure fondée sur l’amour, le respect et l’engagement.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site officiel de la Conférence des Évêques de France : www.eglise.catholique.fr , ou contacter directement le service diocésain du mariage de votre région.